Liens d'intérêts

Dans un parlement de milice comme le nôtre, les élus continuent à avoir des activités professionnelles et volontaires à côté de leur mandat politique. Cela génère inévitablement des liens d’intérêt, que ces activités soient rémunérées ou pas. Il est dès lors important que la transparence soit assurée, dans ce domaine comme dans celui du financement des partis et des campagnes.

 

La Suisse est très en retard en la matière en comparaison internationale. Les parlementaires doivent certes déclarer leurs activités accessoires aux services du parlement (elles figurent sur le site internet du parlement), mais ils ne sont pas tenus de préciser quelles sont les activités qu’ils mènent en étant rémunéré et quelles sont celles qu’ils assument à titre bénévole.

 

Un certain flou peut en outre exister autour de ce qui est précisément rémunéré. Il est correct qu’un élu de milice soit payé, comme tout un chacun, pour une activité de type professionnel. Cela peut être comme employé, et il dispose alors d’un contrat et d’un cahier des charges. Certains élus sont aussi actifs comme indépendants, ou dans le cadre de conseils ou de comités. Ils devraient alors avoir une mission ou un mandat bien précis, afin qu’il soit clair que ce sont des prestations de type professionnel et non politique, qui sont attendues d’eux. Par contre, il n’est pas acceptable que des élus de milice soient rémunérés pour leur simple présence à des séances d’information ou de lobbying, voire pour réaliser des activités en tant que parlementaire (par exemple le dépôt d’une intervention). La frontière entre ces différents types d’activités doit impérativement pouvoir être faite.

 

Le cas du financement des partis et des campagnes est encore bien plus préoccupant, car il recouvre des liens d’intérêts et des flux financiers beaucoup plus importants que les activités de parlementaires individuels. En la matière, l’opacité est totale. Les Verts suisses comme les Verts vaudois publient cependant l’intégralité de leurs comptes, ainsi que l’identité des grands donateurs, sur une base volontaire.

 

Chez les Verts vaudois, nous n’avons le droit de faire aucune campagne personnelle : chacun fait campagne pour l’ensemble de la liste et, plus fondamentalement, pour les idées vertes. Je ne peux donc recevoir aucun don de qui que ce soit à titre personnel. Tant la campagne que son financement sont sous le contrôle du parti cantonal, qui applique des règles de transparence et d’équité strictes.

Les moyens investis viennent des rétrocessions des élus et des dons de nos membres.

 

Ma réflexion sur le système de milice et les liens d’intérêts

https://blogs.letemps.ch/adele-thorens/2018/10/03/liens-dinterets-interroger-le-systeme-de-milice-et-revaloriser-linteret-public/

 

Activités rémunérées ou indemnisées

Je réalise actuellement les activités suivantes sur la base de contrats, de missions ou de mandats professionnels précis :

  • Enseignements ponctuels pour des adultes en formation continue en éthique, en politiques publiques et en gestion des ressources naturelles. Coaching et expertises de projets dans le domaine du développement durable et de la communication. Je réalise ces activités pour le WWF et sanu future learning ag.
  • Vice-présidence de Suisse Rando, participation à la direction stratégique et à la bonne gouvernance de l’organisation, représentation romande, relations avec les associations et partenaires romands, divers mandats et suivis de projets internes spécifiques.
  • Mandats spécifiques et ponctuels de consulting en communication, gestion de projets, politiques publiques et gestion des ressources naturelles pour sanu durabilitas, think tank du développement durable, en particulier dans le domaine de l’économie circulaire.
  • Rédaction d'un blog pour le compte du journal Le Temps (rémunération sous la forme d'un abonnement gratuit au journal).

 

Activités bénévoles

Je réalise actuellement les activités suivantes à titre bénévole :

  • Membre du sounding board d’Ethix (Lab for Innovation Ethics)
  • Membre du conseil de fondation de sanu durabilitas (think tank du développement durable)
  • Vice-présidence de l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique
  • Membre du conseil consultatif de Pro Enfance
  • Membre du matronat de PLAN International Suisse (encouragement de la formation des filles)
  • Membre du patronat de Rocksilo (Centre suisse des musiques actuelles)
  • Rédaction d'avis d'expert pour le Smart Energy Portal de la Fondation The Ark (la fondation pour l’innovation en Valais)
  • Conférences dans des milieux et pour des publics très divers (qui me valent souvent un bouquet de fleurs, une bouteille de vin ou du chocolat, des attentions qui ne sont pas considérées comme des rémunérations et tolérées par le règlement du parlement)

 

Par le passé, j’ai aussi été active bénévolement comme membre de la commission d’éthique de CIAO (plateforme numérique d’information pour les adolescents), membre du conseil de la fondation USPI Vaud (Union suisse des professionnels de l’immobilier), membre du conseil consultatif du PNR 61 Gestion durable de l’eau (Programme national de recherche), membre du conseil de fondation de la fondation pour la protection et l’aménagement du paysage et membre du comité du WWF Vaud.

 

Echanges avec les milieux concernés par mes dossiers

En tant que politicienne, j’ai des échanges réguliers avec les ONG environnementales, dont je partage la vision et les valeurs, et en particulier avec le WWF, pour lequel j’ai travaillé comme responsable de la formation par le passé.

 

J’ai également des échanges ponctuels avec de nombreux autres acteurs, notamment des organisations économiques, qu’elles soient progressistes, comme Swisscleantech, ImpactHub ou Sustainable Finance Geneva, ou traditionnelles, à l’image d’economiesuisse, mais aussi avec des entrepreneurs individuels, souvent actifs dans le domaine de l’économie verte. Je dialogue également avec les organisations paysannes, les milieux forestiers, le commerce de détail ou encore les milieux économiques liés au recyclage et à la gestion durable des déchets. Enfin, j’ai des contacts avec les organisations de défense des consommateurs, en particulier la FRC.

 

J’entretiens en outre des échanges réguliers avec le monde académique et des Hautes Ecoles. Les politiques publiques doivent être fondées sur des données scientifiquement vérifiables, c’est très important pour moi comme ancienne chercheuse à l’Université de Lausanne et à l’IDHEAP.

 

De manière générale, je considère que les politiciens, s’ils doivent se préserver des jeux d’influence, ne doivent pas pour autant évoluer dans une bulle. Nos décisions ont des conséquences pour la population et les différents acteurs, que nous devons pouvoir appréhender clairement, pour prendre des décisions documentées et élaborer des solutions efficaces. La culture de la consultation et du dialogue fait d’ailleurs intrinsèquement partie du système politique suisse.

 

Accès au parlement

J’offre une carte d’accès au parlement à un représentant du WWF et à un représentant de Greenpeace (tous les élus ont le droit de proposer une telle carte à deux personnes extérieures au parlement de leur choix).

 

Groupes parlementaires

Je suis coprésidente des groupes parlementaires:

  • Mobilité douce
  • Biodiversité et protection des espèces